PHILIPP FRANK

LE PRINCIPE DE CAUSALITÉ ET SES LIMITES

traduit de l'allemand par J. du Plessis de Grenédan

Ce volume a été établi à partir de l'édition Flammarion, 1937

Mise sur le réseau Internet : decembre 2000.

Copyright de la présente édition, éditions VIGDOR, 2000.
ISBN 2-910243-80-X.
Publication communiquée au Dépôt Légal et à la B.N.F, décembre 2000.


ce livre est disponible gratuitement au format pdf auprès des

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TABLE DES MATIÈRES

COUVERTURES

PRÉFACE
PRÉFACE DE L'ÉDITION FRANÇAISE

I - COMMENT LES ÉNONCÉS D'UNE GRANDE GÉNÉRALITÉ COURENT LE RISQUE DE N'AVOIR AUCUN SENS

1. L'instrument science et la manière de s'en servir.
2. Les formules ne sont pas des énoncés portant sur le monde réel.
3. Il n'y a à être vraies ou fausses que les propositions tautologiques et les propositions à portée réelle.
4. Un énoncé très général, pris isolément, n'est ni vrai ni faux
5. Il n'y a pas de philosophie en dehors des sciences spéciales.
6. Comment on pose des questions vides de sens.
7. La soi-disant neutralité philosophique de la science.
8. La lutte contre la philosophie en Russie soviétique.
9. Comment les énoncés généraux ont une tendance à glisser vers la tautologie.
10. Comment reconnaît-on les propositions à portée réelle?
11. La proposition : «une ligne droite ne revient jamais à son point de départ».
12. Le principe d'inertie comme tautologie.
13. Le principe d'inertie comme proposition à portée réelle.
14. La prédétermination de l'avenir comme sens du principe de causalité.
15. La phrase «tout est prédéterminé», comme tautologie et comme proposition à portée réelle.
16. L'existence d'une «formule du monde» considérée en tant que sens du principe de causalité.
17. Le conventionnalisme et ce qu'il signifie.
18. Les «données», les propositions-constat et le physicalisme.

II - MOUVEMENTS ANTICAUSALISTES

1. Le postulat de Laplace ou la formule la plus rigoureuse du principe de causalité.
2. Quelles sont les origines des mouvements anticausalistes?
3. Premier relâchement de la loi causale en physique.
4. La conception énergétiste de la nature.
5. L'idée anticausaliste dans la mécanique des quanta
6. La causalité et la croyance au miracle.
7. La violation des lois naturelles.
8. Remarque historique.
9. Les lacunes dans les lois naturelles.

III - CAUSALITÉ, FINALITÉ ET VITALISME

1. Le «siècle des lumières» et les causes finales.
2. La causalité et la finalité sont-elles des caractéristiques du monde réel?
3. Les explications par les causes finales sont toujours superficielles.
4. Prise en elle-même, l'hypothèse d'un «plan», n'a aucun sens.
5. «La détermination du présent par l'avenir» en mécanique.
6. En réalité l'état présent est, lui aussi, l'état à plusieurs instants.
7. Même s'il s'agit des êtres vivants, la simple affirmation de l'existence d'une finalité n'a aucun sens.
8. Seules les fins poursuivies par un être vivant peuvent avoir un sens.
9. Dans les sciences historiques elles-mêmes, l'introduction de fins que personne ne poursuit est quelque chose de très superficiel.
10. L'autonomie des phénomènes vitaux est souvent affirmée avec quelque légèreté.
11. Première preuve donnée par Driesch de l'autonomie des phénomènes vitaux.
12. Ce que l'on peut opposer à la démonstration ci-dessus.
13. Comment Driesch veut prouver l'incompatibilité des phénomènes vitaux avec la mécanique newtonienne.
14. Essai de formuler la thèse de vitalisme en la ramenant à la constatation de faits observables.
15. Autre preuve de Driesch, l'analyse des actes humains.
16. Objections.
17. Le vitalisme formulé positivement conduit au spiritisme.
18. Le vitalisme n'est pas, à proprement parler, une théorie scientifique.
19. Tentatives de donner une formule «positiviste» au vitalisme.
20. Le matérialisme dialectique et le vitalisme.
21. La lutte contre le mécanisme en Russie Soviétique.
22. Quelles affirmations sur les phénomènes réels le matérialisme.
23. Où l'on voit des biologistes se poser en adversaires du vitalisme et de la téléologie.
24. Quelle est la signification de la philosophie totalitaire?
25. Le vitalisme en biologie et les conceptions finalistes en physique.

IV - LA STRUCTURE DES LOIS PHYSIQUES DE LA CAUSALITÉ

1. Les processus, ayant lieu sans que l'énergie varie, n'ont-ils besoin d'aucune cause mécanique ?
2. On ne doit pas exagérer le rôle du principe de la conservation de l'énergie.
3. Y a-t-il une forme d'énergie spéciale pour les phénomènes vitaux?
4. En quoi consiste le rôle particulier du principe de la conservation de l'énergie.
5. La cause et l'effet sont-ils interchangeables ?
6. La forme causale des lois physiques.
7. Exemple tiré des perturbations des trajectoires planétaires.
8. Les mouvements «libres» et «commandés» en mécanique.
9. Les actes humains «libres» et «contraints».
10. La question de la liberté humaine n'a rien à voir avec celle du déterminisme.
11. Pour le monde pris dans son entier, le mot «libre» perd tout son sens.
12. La division des actes humains en actes «libres» et actes «contraints» est une division scientifique et elle ne constitue pas un pont pour passer a la métaphysique.

V - L'ÉVOLUTION DE L'UNIVERS EST-ELLE LA CONSÉQUENCE DE LA CAUSALITÉ, DU HASARD OU D'UN PLAN?

1. Un événement ne peut être qualifié de fortuit que par rapport à une loi causale donnée.
2. La fortuité d'un événement est quelque chose de négatif.
3. Les jeux de hasard et la conception positive du hasard.
4. Le résultat moyen de toute une série d'expériences de physique est celui d'un jeu de hasard.
5. L'expression «existence d'une loi» signifie quelque chose de différent suivant les grandeurs d'état auxquelles on a affaire.
6. Sur un caractère des lois historiques et sociales.
7. Quel est le rôle de la causalité dans le matérialisme historique?
8. De l'improbabilité des figures régulières.
9. La naissance d'un organisme par l'effet du hasard est-elle infiniment improbable?
10. L'âge des lumières et la question de savoir si l'Iliade ne pourrait être le résultat du hasard. (Ce que l'on a dit là-dessus au XVIIIe siècle).
11. La probabilité de la production fortuite d'un organisme est tout à fait indéfinie.
12. Refuser d'admettre le hasard, ce n'est pas concéder l'existence d'un plan.

VI - DES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES DANS L'ÉTABLISSEMENT D'UNE FORMULE TRÈS GÉNÉRALE DU PRINCIPE DE CAUSALITÉ.

1. Aperçu préliminaire sur quelques-unes de ces difficultés.
2. Les formules du principe de causalité basées sur le retour d'états identiques.
3. Les cycles partiels.
4. Le «retour» d'un état peut signifier beaucoup de choses.
5. Suivant la manière dont on comprend l'expression «retour» la prévision prend un caractère tout différent.
6. Application à la psychologie individuelle et sociale.
7. La prévision fondée sur le retour des mêmes états et celle qui se base sur l'existence de lois.
8. Le principe de causalité, en tant qu'il est l'affirmation de l'existence de lois.
9. Comment le principe de causalité tourne facilement à la tautologie.
10. Comment obtenir un principe de causalité qui soit une proposition à portée réelle.
11. Poincaré, Kant et Lénine.
12. La coordination aux observations de grandeur d'état déterminées numériquement présente des difficultés.
13. Les règles de coordination usuelles échouent aussi dans le cas des phénomènes les plus infimes.
14. Ce n'est que par l'application de règles de coordination que la proposition «si A a lieu, B suivra» devient une proposition à portée réelle.
15. Les difficultés précitées ne sont point des arguties superflues.
16. Si l'on assure que les «véritables» grandeurs d'état obéissent au principe de causalité, ce n'est pas là une proposition à portée réelle.
17. Malgré toutes ces difficultés, on utilise avec succès le principe de causalité dans la vie courante.

VII - DU MONDE PRÉTENDU «VRAI»

1. Le réel et l'apparent.
2. Que signifient, en physique, les expressions «réel» et «apparent»?
3. La masse «vraie» et la masse «apparente», la force «vraie» et la force «apparente».
4. Le «véritable» monde «réel» en physique.
5. Quel est le sens du monde «vrai» si l'on se place en dehors du point de vue proprement expérimental.
6. Des tentatives qui ont été faites pour essayer de définir le monde «vrai» en se plaçant au point de vue purement expérimental.
7. Le monde «vrai» considéré comme la limite vers laquelle convergent les théories scientifiques.
8. On ne peut observer aucune convergence des théories physiques vers une limite.
9. Les théories physique, et le monde «vrai».
10. La mécanique nouvelle des quanta et le monde vrai.
11. Les fondateurs de la mécanique des quanta et le monde «vrai».
12. La philosophie prétend dire quelque chose au sujet du monde «vrai».
13. E. Mach comme adversaire de la notion de «monde vrai».
14. La lutte de Lénine et de ses disciples contre le «machisme».
15. Il n'y a rien de sceptique à refuser de parler du «monde vrai».
16. Le «ignorabimus» n'a pas de sens.
17. Des soi-disant limites de la science.
18. Reconnaître que la science a des limites revient à reconnaître l'existence de connaissances extra-scientifiques.
19. Dans la philosophie scolaire officielle on trouve conservés des restes de théories scientifiques vieillies.
20. Comment la philosophie défend le préjugé populaire.
21. La philosophie en lutte contre les progrès de la science.

VIII - DE LA VALIDITÉ DU PRINCIPE DE CAUSALITÉ

1. En pratique, nous ne nous fions jamais au principe de causalité, sous sa forme la plus générale, mais à la connaissance que nous avons des connexions causales particulières.
2. La liaison causale entre événements n'est pas la seule possible; mais elle a une grande importance pratique.
3. Le principe général de la conservation de l'énergie n'est pas utilisé dans la physique telle qu'elle est réellement pratiquée.
4. Il y a des cas où le principe de la conservation de l'énergie n'est pas applicable.
5. Le principe de la conservation de l'énergie est cependant plus près que le principe de causalité d'une proposition à portée réelle.
6. Dans la physique nouvelle les relations causales entre les données de l'expérience ne sont pas, en principe, différentes de ce qu'elles étaient dans l'ancienne physique. Ce qui a changé c'est le lien de coordination qui les relie à l'instrument «science», aux relations entre symboles.